Résumé de l’éditeur : Fin du XIXe siècle. Seule ou presque, la belle Gentiane a désormais la lourde charge de la Vouivre, l’une des plus importantes fermes de la région. Son mari Clovis, père de leur petit Joris, n’est plus. Il est tombé des fameuses « échelles de la mort » lors d’une périlleuse tentative de contrebande, pratique alors courante dans ce pays franc-comtois niché entre montagnes et forêts. La jeune femme s’est résignée à accepter l’aide de Gildas, paysan expérimenté, qu’elle ne connaît que trop bien. En dépit de ses réticences, cette présence la rassure. Néanmoins, cette présence la rassure. Ce qui l’inquiète, ce sont ces étranges lettres anonymes qui lui parviennent, accompagnées de bouquets de gentianes…
Je lis très peu de romans du terroir. C’est surement une erreur puisqu’ils permettent souvent de faire connaitre une région de France ainsi que sa culture propre. Ce roman nous offre une belle plongée dans la campagne franc-comtoise du XIXe siècle. Les us-et coutumes de cette région nous sont dévoilés avec détails. L’est aussi la façon de vivre qui change en fonction des saisons. L’hiver on se retrouve autour du foyer et l’été les travaux des champs battent leur plein. La tradition des gabelous (ces personnes qui traverse la frontière vers la Suisse à leurs risques et périls pour rapporter des denrées en toute illégalité) est le point central mais aussi le point de départ du récit.
L’intrigue est plutôt intéressante dans l’ensemble même si elle manque tout de même de rythme et tire un peu en longueur. La chute est, quant à elle, prévisible. Mais le message qu’elle transmet est beau et donne un sens à l’histoire. La réaction de Gentiane face à la réception de lettres menaçantes d’un anonyme est assez crédible. Elle est inquiète et reste sur ses gardes. C’est une héroïne forte qui se bat contre les revers de la vie malgré l’omniprésence de la douleur. Elle est dans une période de transition et cherche sa place dans sa nouvelle vie. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. J’ai beaucoup aimé la grand-mère Amélie. Il s’agit d’une personnalité bienveillante.
Malgré une intrigue prévisible et classique, j’ai passé un bon moment avec ce roman. J’ai apprécié les personnages, d’en apprendre davantage sur les habitudes des franc-comtois du XIXe siècle ainsi que les messages que délivre cette histoire. Dans la même collection, Jeanne des falaises m’attend. J’ai hâte de m’y mettre !
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle.
C’est vrai qu’une fin prévisible c’est un peu dommage, mais je pense aussi que le message transmis est important, et que c’est cela qui rend belle une lecture 🙂 C’est une bonne idée en tout cas de lire un roman du terroir de sa région, je devrais y songer pourquoi pas ! En plus j’habite en Alsace et cette région a une riche culture !
Une époque que j’aime, je note!