Résumé de l’éditeur : Ce matin de 1924, quand Rose Baker, sténo-dactylographe au commissariat du Lower East Side, lève les yeux de sa machine à écrire, elle est saisie par la beauté, l’élégance et le magnétisme de sa nouvelle collègue. Elle n’est pas la seule, car Odalie envoûte tout le monde sur son passage. Pour Rose, jeune femme sans éclat, marquée par la rigueur de son éducation religieuse, cette rencontre signe le début d’une nouvelle vie. Et les deux femmes, pourtant aux antipodes l’une de l’autre, deviennent vite inséparables. Au contact d’Odalie, Rose perd ses repères, renie ses principes, découvre la grande vie et le monde interlope, celui des bars clandestins et des bootleggers. Mais bientôt, la fascination que Rose voue à son amie se meut en véritable obsession et les questions se bousculent : qui est vraiment Odalie ? D’où sort-elle tout cet argent qui lui permet de mener grand train ? Et pourquoi élude-t-elle toutes les questions sur son passé ?
Commençons par parler des personnages. Les deux héroïnes m’ont plu. Rose que nous rencontrons d’abord est le modèle type de l’« anti-héroïne ». Il s’agit de quelqu’un qui cherche absolument à être dans la norme et irréprochable. Elle souhaite surtout ne pas se faire remarquer et accomplir correctement son métier de dactylographe. A l’inverse, Odalie est mystérieuse, charmeuse et fêtarde. Aucun obstacle ne semble pouvoir l’arrêter. Ces deux femmes représentent vraiment ces années folles entre tradition et modernité de la société américaine. Cette dualité est d’ailleurs un point essentiel du roman. Elle va amener Rose à se poser beaucoup de question sur sa façon de vivre.
A certains moments, l’écriture a manqué pour moi d’un peu de style, de relief, de caractère et de personnalité. C’est d’ailleurs assez étrange car je suis allée lire plusieurs avis de lecteurs anglais. Ces derniers ne mentionnent pas ce que j’ai pu ressentir. Il s’agit peut-être de ma sensibilité ou de la traduction. Par contre, j’ai aimé le contexte historique décrit par petite touche ici et là. Nous sommes plongés dans le New-York de la prohibition qui provoque tout le contraire de l’effet souhaité. En effet, le lecteur se retrouve introduit dans des bars clandestins où l’alcool frelaté coule à flot.
L’auteure nous laisse mariner en nous dévoilant au compte goute le passé d’Odalie. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ? Dit-elle la vérité ? Page après page le lecteur se rend compte que ce n’est pas si évident que cela. Une certaine tension s’installe au fur et à mesure avec un côté psychologique et noir dans certains passages. Les indices d’une future tragédie sont insérées avec subtilité. Dans l’ensemble j’ai trouvé ce roman bien mené. Il est également prenant car nous nous doutons bien que quelque chose se trame sans vraiment pouvoir le saisir. Finalement rien n’est clair ni limpide. La fin tragique m’a franchement convaincu et permet de réunir les pièces du puzzle.
Malgré une plume manquant d’un peu de personnalité, j’ai dans l’ensemble été surprise par cette lecture. L’ambiance, le contexte, les personnages et la chute ont su me tenir en haleine. Pour ma part, j’ai la couverture de l’épreuve non corrigé (ci-contre) que je trouve bien plus jolie que celle parue en librairie.
Fanny
J’adore cette époque du coup malgré tes bémols j’ai bien envie de le lire
J’espère que tu en auras l’occasion car le contexte et l’ambiance devraient te ravir!
Je vais passer sur cette lecture pour l’instant. Je la retrouverai certainement sur la blogo plus tard.
Je pense oui. J’espère que ce livre trouvera son public.
je note la référence. Comme Bianca, j’aime beaucoup cette période, alors je suis curieuse…
Ça devrait te plaire alors! Vraiment agréable à lire! Tu m’en donneras des nouvelles si tu le trouves!
Ce livre me tente beaucoup, j’aime beaucoup cette période de la prohibition et des années folles. Merci pour ton avis.
Avec plaisir!
J’ai hâte de pouvoir le lire, même si les avis ne sont pas positifs à 100%
Ce sont des avis personnels donc peut-être qu’avec ça le fera peut-être totalement!
Je suis intriguée car ton avis est mitigé: une belle histoire, une plume pas approfondie… Je note, mais pas pour de suite, car le contexte me plaît!
Peut-être que tu tomberas dessus à l’occasion! 😉
J’aime l’époque également, et j’avais acheté la version en anglais (pas encore lue) qui a justement la même couverture que tu mentionnes à la fin de ton article 😉
Couverture bien plus belle à mon sens! J’espère que ta lecture te plaira!